Nouvelle salle bi-plan haute technologie - CHU de Poitiers

Tarkett a équipé la nouvelle salle bi-plan du CHU de Poitiers : un parti pris design audacieux pour le bien-être du personnel soignant.

Retour sur cette rénovation avec Madame Claire Duverger-Darré, Ingénieur, et Monsieur Eric Imbert, Responsable unité études et travaux du CHU de Poitiers :

Pouvez-vous  nous en dire plus sur cette nouvelle salle et nous expliquer ce qu’est véritablement une salle Bi-plan en quelques mots ? Est-ce une nouvelle technologie ?

Avoir une salle bi-plan aujourd’hui ce n’est pas exceptionnel. Au CHU de Poitiers nous avons été les 1er à en construire une en France il y 16 ans. Depuis, cette technologie s’est largement répandue. Ce qui est plus exceptionnel, c’est d’avoir combiné cette salle bi-plan à un scanner interventionnel ; il s’agit ainsi de la première salle possédant ce dispositif en France.

Le principe : il y a une première salle qui comprend l’appareillage de radio bi-plan ; celui-ci tourne autour du patient et réalise des radios en direct sur deux plans différents pour orienter le chirurgien pendant l’intervention. La deuxième salle comporte un scanner mobile sur rails. Une grande porte coulissante entre les deux salles permet de mettre en relation le scanner seul (80% de l’activité prévue) et de combiner la double activité (scanner radio / biplan 20%). Ainsi, il est aisé de faire passer le patient de l’appareillage biplan au scanner pendant l’opération (le patient reste sur son lit et pivote de 90° et le scanner glisse sur des rails magnétiques afin de se positionner). Pour poser ces rails, il a fallu surélever de 10 cm le niveau de sol fini, et ajouter des poutres métalliques en sous-face afin de renforcer la structure et d’avoir une meilleure répartition de la charge sur la dalle.

Dans la mesure où l’appareil est porté par des rails, il n’est pas en contact avec le revêtement de sol. Celui-ci a été choisi dans la gamme des PVC homogènes classique iQ Optima. Il n’y a pas eu besoin de sol conducteur ou dissipateur car la technologie biplan/scanner n’a pas de répercussion sur le revêtement de sol.

Vous avez choisi un revêtement de sol homogène et au mur vous avez également posé un revêtement mural ProtectWall, pourquoi ces choix pour cette typologie de pièce très spécifique ?

Nous avons pris en compte deux aspects :

• Qualitatif tout d’abord. Nous connaissons le rendu et la qualité de ces typologies de produits (prescrits par notre économiste) que nous utilisons depuis de nombreuses années.
• Un choix coloristique audacieux a été effectué au démarrage pour que cette salle de haute technologie unique soit une vitrine pour le CHU de Poitiers, au niveau national et international mais aussi qui sera une vitrine pour notre partenaire Siemens. Nous sommes donc partis sur le postulat que cette salle ne pouvait pas avoir les codes coloristiques classiques de l’hôpital (couleurs neutres, gris, bleu clair etc…)

Vous avez pris le parti de recouvrir les murs de cette salle de notre solution ProtectWALL avec un décor végétal. Pourquoi ce choix dans ce type d’espace ? Faut-il y voir un lien avec la biophilie (culture d’un rapport avec la nature, sensibilité environnementale) ou bien une volonté de créer des espaces de bien-être pour le patient et le personnel soignant ?

Nous avons présenté aux personnels soignant les cartes nuances de vos gammes pour qu’ils valident les coloris audacieux, modernes et tendances que nous avions sélectionnés afin qu’ils se sentent bien dans les deux salles.

Pour le choix d’un décor « nature », architecturalement cette salle est plus petite que l’ancienne. Ce décor a permis de créer un phénomène d’ouverture de profondeur et de les aider dans l’organisation dans l’espace. Au niveau du sol, une seule couleur très neutre a été retenue pour mettre en valeur justement les murs.

Pourquoi n’avez-vous pas choisi de mettre une autre couleur en tapis au sol comme vous avez il me semble l’habitude de le faire dans vos blocs opératoires ?

Nous ne l’avons pas fait, car nous ne sommes pas classés Iso 5 mais Iso 7 dans cette salle, et nous n’avons pas de flux laminaire en plafond. La délimitation des espaces au sol par des couleurs ou des matières différentes permet d’avoir une meilleure visibilité des zones traitées en flux laminaires. Dans le cas présent, l’absence de flux laminaire n’a pas rendu nécessaire ce contraste visuel.

Habituellement vous choisissez de l’iQ Megalit, pourquoi avez-vous changé de gamme pour cette salle ?

C’est surtout lié à l’esthétique générale de la pièce, nous avions besoin de neutralité dans le décor, mais nos choix sont également guidés par les contraintes d’hygiène et donc les deux gammes ayant les mêmes propriétés en termes de nettoyabilité, les choix se sont portés sur l’IQ Optima.

Votre hygiéniste est-elle influenceur ou décideur dans les choix produits ? Est-ce que l’hygiéniste vous accompagne dans la démarche de prescription ?

Oui bien sûr c’est un travail d’équipe : en tant qu’utilisateur, elle a son mot à dire : on les associe très en amont pour le choix des matériaux. Ils nous demandent très régulièrement des échantillons pour faire des tests de nettoyabilité (nettoyage des taches d’Eosine, de Bétadine, ou autres produits). Dans tout travail d’équipe, il y a un moment de consensus. Pour cette salle, c’était le choix des couleurs et de l’hygiène entre les différentes gammes. C’est un choix de qualité que l’on essaye de sécuriser par une concertation des différents intervenants en amont.

Au-delà de l’aspect esthétique, est-ce que les critères environnementaux des produits Tarkett ont joué un rôle ? Si on vous propose de récupérer les sols PVC homogènes déposés, est-ce que dans la phase de prescription ça pourrait influencer vos choix ?

Oui dans l’approche globale de construction mais surtout dans la phase d’exploitation nous prenons en compte de plus en plus le critère de durabilité. C’est un paramètre qui n’est pas déterminant mais il est pris en compte et pondéré dans les critères de choix des matériaux.

Testez-vous la qualité de l’air intérieur dans vos différents espaces ? Vos choix s’orientent-ils sur les matériaux ayant les meilleures performances ?

La qualité de l’air intérieur a été testée et validée en matière de filtration pour atteindre un niveau ISO 7.

Quant aux émissions de COV , elle ne sont pas mesurée ; Néanmoins c’est un paramètre particulièrement important dans les espaces à forte sensibilité par exemple dans les services de pédiatrie et de néonatalogie et également dans le laboratoire de FIV sur lequel nous travaillons actuellement, on nous impose qu’il n’y ait pas de fortes émissions de COV.

Nous avons un service de santé publique qui recherche et analyse ces éléments en fonction des usages et des fonctions pratiquées dans les locaux.

Avez-vous eu un retour concernant le design de cette salle par les médecins, le personnel hospitalier qui l’utilisent ? Qu’en pensent-ils ?

Pendant le déménagement/aménagement, on a demandé régulièrement au personnel soignant, manipulateurs et encadrement, ce qu’ils en pensaient : nous sommes convaincus d’avoir fait les bons choix car le nouvel aménagement a été plébiscité à l’unanimité !

Quant au chirurgien qui aimait bien les couleurs pastel de l’ancienne salle et qui ne comprenait pas pourquoi on avait besoin d’en changer et bien il a été agréablement surpris par les nouveaux coloris. Il faut quelque fois bousculer un peu les habitudes !

Après quelques mois d’exploitation, on peut dire que cette nouvelle salle combinée bi-plan-scanner est réussie en termes de technicité, d’esthétique et d’exploitation !